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25 août 2008 1 25 /08 /août /2008 09:54

(le toi et le moi n'existent pas séparément
ils ne sont que parties de l'amour universel)

Petit, très loin en Mélanésie,
Je te tiens au creux des mains
Mais ne te retiens point
Tu peux venir et rester
Ou bien t'en aller
Et cela ne change rien
Il me suffit que tu sois

Mais si un jour chez moi
Tu revenais dans la joie
Saurai-je dire malgré l'émoi
Entre donc, dîne, bois,
Assouvis cette soif-là
Née du corps et des heures sombres
Mais ne reste pas ainsi dans l'ombre
Vois-tu, c'est la lumière qu'il me faut
Tout contre le soleil là-haut
Tant pis si je me brûle les ailes
La chaleur de cette ivresse
Vaut bien une paire d'ailes

Et je veux vivre dans l'ivresse
De ce brasier ardent
Il faut que je renaisse
Continuellement.

Mais toi, Petit,
Tu es venue et repartie
Sans caresse et sans ivresse
Et humblement blottie
Tu as cherché l'oubli
L'oubli des heures sombres
Et celles de soleil
Non pas perdues, enfouies,
Mais plus jamais pareilles...

On t'a coupé les ailes
Tu ne sais que ramper
La pesanteur me pèse
Je ne sais plus voler
La lune en a pâli
Et puis elle a rougi
Honteuse de tant de crimes
Qu'elle n'aura point commis
Elle n'ose plus regarder
A travers les grands arbres
Sa lumière est trop vive
Et révèle trop de larmes
Une bougie suffira
Pour faire trembler mon cœur
Faire trembler un sourire
Sur ton visage frippé
Sur mon cœur fatigué
D'avoir trop mal-aimé.

Mars 1976

Si vous aimez les poèmes de mon amie Maya, laissez un commentaire, je le ferai suivre.

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